Les Marquises, un vieux rêve. "Un impossible rêve… " Comme beaucoup de personnes (et sans doute la plupart des Belges), mon rêve de Marquise c’est à Jacques Brel que je le dois. Jacquot, comme l’appelle encore certains habitants, a été et reste son plus fameux ambassadeur. Il y a Gauguin, c’est vrai mais n’en parlez pas trop aux habitants de l’île : il n’a pas laissé que de bons souvenirs (mais bien quelques descendants paraît-il) A peine arrivé à Hiva Oa, Brel nous éclabousse au visage : l’aéroport porte son nom, une fresque le représente sur le mur de la mairie et puis, bien sûr, un musée lui est dédié. Nous visiterons ce mini musée dont la pièce maîtresse est son avion JoJo. Cet avion lui a permis de rentrer dans le cœur des Marquisiens. Lors de cette visite nous apprendrons que Brel n’était pas qu’un chanteur, un poète mais aussi quelqu’un de bien, un homme de cœur. Il avait des projets pour les Marquises. Il se servait déjà de son avion pour les évacuations sanitaires. Il a apporté le cinéma dans cette île reculée. Il aurait voulu faire plus pour cet archipel oublié de tous et notamment du gouvernement central de Papeete. Paradoxalement, c’est aussi parce que cette terre du bout du monde était encore sauvage et isolée du monde (pas d’avion à l’époque) que Brel a décidé de s’y installer. Il était parti pour un tour du monde en voilier. Il s’arrêtera aux Marquises. Il a trouvé sa terre. Aujourd’hui, il repose au cimetière du village. Il a le plus bel emplacement avec une vue splendide sur la baie. De très nombreux témoignages d’anonymes s’agglutinent autour de sa tombe, toute simple. Sa sépulture est entretenue par les habitants qui l’ont bien connu notamment Jean, notre guide. Il nous a montré sa collection perso de photo en précisant modestement qu’il n’était pas un intime, qu’ils ont juste bu quelques coups ensemble. Ozane, notre guide maritime a également bien connu Jacquot : un bon ami de son papa, nous dit-il. Il passait souvent au magasin. On a donc nous aussi rendu notre petit hommage à Jacques en buvant une bonne bière Hinano à ses côtés. Jacques, merci de nous avoir donné envie de découvrir cette terre « belle à en crever ». |
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