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Ce n'est qu'un aurevoir...
Bilan américain
Nous aurons essentiellement visité le nord de cet immense continent. Notre visite du Salvador aura renforcé mon envie de visiter l'Amérique latine, un beau projet en perspective... Salvador Comme vous l'aurez compris cette étape a surtout été pour nous l'occasion de nous reposer en profitant de nos amis, Gilles et patty. Que de bons souvenirs même si le début de la saison des pluie et les hordes de moustiques qui l'accompagnent n'ont pas toujours été à mon goût. J'ai aimé - Passer du temps avec Patty, Gilles, Diego et Vitalis. - Lire sur le hamac. - Tester tous les cocktails du Mopelia - découvrir la cuisine latine dont la célèbre pupussa J'ai moins aimé - RIEN DU TOUT Usa Comme je l'avais écrit, Philippe avait réussi à me convaincre de laisser tomber l'Amérique du sud au profit de sa voisine du nord, en mettant en avant l'opportunité de suivre la campagne de Barack Obama. Je me suis bien fais avoir sur ce coup là puisque de campagne électorale nous n'aurons vu que quelques badges et une ou deux émissions télévisées. Mais restons bon joueur, nous avons visité l'Amérique d'Obama et ça c'est déjà pas si mal. Mon sentiment vis à vis de ce grand pays reste mitigé : j'y ai passé de très bons moments, j'y ai vu des paysages magnifiques mais cela reste un pays incompréhensible à mes yeux dans lequel je n'aimerais pas du tout vivre. J'ai pas aimé - commander un "coffee" en m'y reprenant par trois fois avant que le serveur ne réagisse "ah a cafeee" (comme dans la célèbre scène du film "la cité de la peur" où Chabat parle d'un serial killer) - les prix affichés hors taxe et hors pourboire qui sont quand même beaucoup trop chers - les interminables publicités, même pas drôles, qui ponctuent toutes les émissions de télévision - les trajets de nuit en bus greyhound - plus de 3700 km en bus - les chauffeurs de bus de nuit qui se prennent pour le sergent de Full Metal jacket - les salles d'attente des bus greyhound ou vous avez le choix entre twix et chips comme repas J'ai aimé - les paysages à couper le souffle - l'immensité des sites comme le grand canyon ou le parc du Yosemite - les parcs nationaux - la gentillesse des quidams, toujours prêts à aider un touriste - la cuisine cajun - les musées gratuits de Washington - le Met de New-york - conduire sur des routes interminables qui traversent le désert - la démesure des villes comme Las Vegas ou NY Québec Vers la fin de notre périple américain, j'avais presque envie que notre voyage se termine tant j'étais fatiguée par ce grand pays et ces interminables trajets en bus. Notre arrivée au Québec fut un grand bol d'air frais ( c'est une image parce qu'en réalité on a eu super chaud). L'accueil fantastique que nous ont réservé Sandrine (une copine de Jonfosse) et Frédéric (un ami d'enfance) nous a redonné la pêche. Heureusement d'ailleurs parce qu'on a dû être au top pour suivre leur rythme endiablé. On sait maintenant qu'on a deux amis au Québec et on n'a qu'une envie y retourner pour d'autres balades, d'autres concerts et d'autres délicieux petits plats maison... J'ai aimé - les magnifiques paysages qui peuvent rivaliser avec ceux de Nouvelle-Zélande. - la gentillesse et la simplicité des Québecois. - découvrir la poutine et autre tourte à la viande. - assister au festival d'été du Québec et au spectacle gratuit du cirque du soleil J'ai pas aimé - C'était trop court. Les sept moment préférés de Philippe Apprendre le body surf avec Gilles et le ping pong avec Patty ;) Les balades matinales avec mon filleul et mon conpadre Découvrir la vue sur le Golden GateFlâner dans les rues de la Louisiane Faire la connaissance de Fred et Sandrine La visite des studios Universal à LA Dépouiller des ricains, assis à une table de poker Mes sept moments préférés Devenir la marraine de Vitalis Nos soirées autour du bar du Mopelia ( difficile d'en choisir une en particulier) en buvant une micheladas L'attraction "Transformers, the ride" et la visite des plateaux aux studios Universal de Los Angeles La traversée du Yosemite. La vue depuis le grand canyon Arpenter les rues de la Nouvelle-Orléans, boire un cocktail en écoutant de la bonne musique Voir un spectacle du cirque du soleil et assister au concert d'Offspring à Québec en compagnie de Sandrine et Fred A suivre... |
La Nouvelle Angleterre et Québec
La Nouvelle-angleterre Notre ultime étape aux States fut la Nouvelle-angleterre. La péninsule de Cap Cod vaut vraiment le déplacement. Chaque petit hameau abrite de mignonnes maisonnettes. Tout au bout de cette fine bande de terre: Provincetown où on aura fait un bref arrêt avant de repartir dans l'autre sens. La ville de Newport, dans l état de Rhode island, est tout aussi ravissante et, manifestement, les habitants n'ont pas trop de soucis financiers. On aura aussi profité de l'occasion de découvrir Boston et sa prestigieuse université: Harvard. La fatigue de fin de voyage aidant, on s'y émerveille un peu moins facilement. Peut être est-ce aussi pour çà qu'on est pas tombé sous le charme de la ville de Salem, célèbre pour ses procès en sorcellerie il y a 4 siècle. L'endroit ne peut pas rivaliser avec les jolies localités du Massachusetts. Québec Ici, pas de place pour une quelconque fatigue. Frédéric et Sandrine nous ont réservé un accueil adorable et nous on fait faire la tournée des grand ducs. En 5 jours, on a eu un aperçu condensé de ce que ce beau pays a à offrir. Nos hôtes belgo-québecois nous ont emmené à la découverte des chutes de Montmorency, en randonnée sur le mont des cygnes, en visite dans un superbe aquarium, et en ballade/magasinage dans les rues du vieux Québec. Je les ai également suivi dans les arbres, lors d'une session d'accro-branches. Chutes de Montmorency On a assisté pour la première fois à un spectacle du Cirque du soleil. Chaque année, les Québecois profitent de représentations quotidiennes et gratuites: "les chemins invisibles". Tout au long de notre trop court séjour canadien, nos soirées ont été rythmées par le festival d'été de Québec. L'occasion de découvrir quelques petits groupes sympathiques tels que Pascale Picard band, Lucky Uke ou Aérosmith. On aura aussi particulièrement aimé le concert d'Offspring qui nous a replongé en adolescence. Bref, notre passage au Québec fut une magnifique cerise sur le gâteau de notre tour du monde. Merci en masse à la famille Lehance-Reul, on reviendra dans votre belle contrée. Malgré ce programme intensif, on en veut encore! This is the end... 307 jours de voyages... Plus de 60.000 bornes en avion, en train, en tram, en métro, en téléphérique, en vélo, en bateau, en camping-car, en voiture, en bus, en autostop, en mobylette, en rickshaw, en vélo, à cheval, en chameau, en éléphant, et même un peu à pied. 4 litres de crème solaire, 3 boites de sparadrap et deux flacons d'isobéthadine, 6 paires de chaussures, 8 lonely planet, 4 paires de lunettes de soleil... C'est aussi 68 articles, parcouru par 973 "visiteurs individuels" qui auront fait 5082 visites sur ce blog, merci à tous! On a vraiment aimé partager ces 10 mois avec vous. C'est agréable d'écrire. C'est encore mieux quand on sait qu'on est lu. Une expérience pareille, on ne peut pas dire qu'on la termine sans une certaine nostalgie, mais le plaisir de rentrer fait aussi partie du voyage. Inutile de dire qu'on se réjouit de retrouver nos familles et nos amis en Belgique. Et on mesure la chance de s'être fait, durant ce tour du monde, de nouveaux amis qu'on a aussi hâte de retrouver, un peu plus tard... |
Un jour j'irais à New-York avec toi
On a tous un rêve de New York, entretenu par les centaines de films, de séries, de chansons et autres fantasmes. Moi, peut- être encore un peu plus que les autres, je rêvais de New York. C’est donc un rêve d’enfance que j’ai enfin pu réaliser. Quand on tant fantasmé sur quelque chose la réalité nous déçoit souvent. On ne peut pas dire qu’on a été déçu, le mot serait un peu fort mais on a été moins impressionné qu’on l’aurait cru. On présente NY comme le meilleur de l’Amérique, après une semaine je n'en suis pas convaincue. NY est certes un pôle culturel exceptionnel mais c’est aussi une ville américaine comme les autres où la devise pourrait être « marche ou crève ». On n’a jamais vu, ailleurs aux Etats-Unis, autant de sans-abris, de malheureux que dans les rues de Manhattan. Le contraste entre la richesse étalée complaisamment dans certains quartiers et la crasse régnant dans d’autres est une belle métaphore du pays. NY est une ville américaine, ni plus ni moins. Une nuit au musée On a adoré la visite du MET, le plus beau musée que j’ai pu visiter (et j’en ai visité beaucoup). Les collections sont riches et très diversifiées mais le grand atout du musée est sa mise en valeur de chaque pièce. La scénographie est impressionnante. On a également visité le Moma (musée d’art moderne) et celui de sciences naturelles où se déroule le film « une nuit au musée ». Le musée est étonnamment désuet et moins riche que son homologue de Washington. Le seul intérêt du lieu est son planétarium qui présente une plongée assez réussie dans la création de l’univers. Avec tout ça on aura complètement oublié de passer au Guggenheim ! Smoke/Blue in the face Brooklyn, où nous avons logé pendant 8 jours, est un quartier bouillonnant très agréable à visiter. On y trouve de nombreuses petites boutiques et des restos bien plus abordables qu’à Manhattan. C’est dans l’une de ces boutiques que l’on a déniché les superbes couvre-chefs qui ornent nos têtes sur la plupart des photos Elle et lui La vue nocturne depuis le sommet de l’Empire State Building et celle de jour depuis le sommet du Rockfeller Center sont à couper le souffle. Le gendarme à New York Tout comme les gendarmes et la plupart des touristes sillonnant Manhattan, on a adoré se promener dans les rues la tête tournée vers le ciel en admirant les gratte-ciel qui portent si bien leur nom. Diamant sur canapé NY est bien évidemment la paradis du shopping. Il y a bien sûr toutes les boutiques de luxe et la célèbre bijouterie Tiffany de la 5ème avenue, Macy’s, le plus grand magasin du monde (bien moins beau que Harrod’s selon moi, un immense HM selon Philippe), des centaines de boutiques de souvenirs… Fin de séjour oblige on aura dû faire des choix et on a regardé plutôt qu’acheter. Le jour d’après Nous avons opté pour une croisière pour admirer la statue de la liberté. Nous avons fait également le tour de quelques immeubles célèbres comme la bibliothèque municipale, le chrysler building, la cathédrale saint-Patrick, le flatiron, la bourse, le taureau de Wall street, le pont de Brooklyn, l’arche de Greenwich village… Marathon man Un séjour à New York ne serait pas complet sans une visite du célébrissime central park. On a aimé s’y promener. C’est assez incroyable mais dans certains coins la végétation est tellement sauvage qu’on se croirait en pleine forêt. Le sud du parc est parfaitement aménagé et offre à des millions de citadins une bouffée d’oxygène indispensable. Né un 4 juillet On a passé le 4 juillet à NY et on doit dire qu’on a été franchement déçu. Durant la journée, rien, nada, nothing… Pas une petite activité, pas de parade rien de ce qu’on peut imaginer. On aura vu un seul drapeau. En fait pour les New-yorkais c’est d’abord un jour de congé (très rare dans ce pays). On a donc fait comme eux, on a flâné dans central parc avant de rejoindre les milliers de personnes pour admirer le feu d’artifice. Et bien croyez-le ou non celui du 21 juillet à Verviers est tout aussi bien. Sex and the city Je pense que notre impression un peu mitigée sur NY est en grande partie due aux 10 mois écoulés. On a une petite baisse de rythme, on ne peut plus visiter 10 monuments en une journée et NY n’est pas une ville qui invite au repos. Petit problème de planning donc avec nos organismes qui sont un peu fatigués mais jamais blasés on vous rassure. Je mets un point d’honneur à garder les yeux grands ouverts et à savourer chaque instant de cette toute bonne année. Un seul petit regret : ne pas avoir bu un cosmopolitan dans un bar. Nouvelles constructions sur le site du World Trade Center |
Une ville en marbre
Washington D.C. Arrivé à Washington, on est accueilli par Olga, membre de couchsurfing.org. Premier objectif : récupérer un peu après le voyage nocturne en car. Il s’avère que les trajets en bus « Greyhound » sont plus éprouvants qu’un voyage de nuit dans un tape-cul khmer. Au moins, au Cambodge, le chauffeur ne vous réveille à 3 heures du mat. Beuglant comme un sergent-chef des Marines, l’aimable conducteur vire tous les occupants du car, le temps qu’il fasse le plein. A ce jour, je n’ai toujours pas compris ce qui l’empêche de remplir son réservoir sans réveiller ses passagers… On prend donc un peu de repos chez notre logeuse, puis on attaque la visite le lendemain. Le centre historique de Washington fut construit dès le départ dans le but de devenir la capitale des Etats-unis. Georges Washington choisit un lopin de terre de 26 kilomètres carré et désigna un architecte français pour y ériger une Ville qui représenterait l’union américaine. Le capitole Le memorial de Lincoln Pierre Charles L’enfant a donc dessiné Washington en partant d’une feuille blanche. L’ensemble est impressionnant d’harmonie et de cohérence. Malgré toutes les réserves qu’on peut nourrir sur ce lieu de magouilles géopolitiques, c’est indéniablement une réussite d’un point de vue monumental. On se ballade entre le capitole, la maison blanche, le pentagone et la cour suprême. Le monument de Washington Le monument de Jefferson Ajoutons un crochet par le musée d'histoire naturelle, le cimetière d'Arlington et une visite dans le resto préféré d'Obama: une gargote spécialisée dans le hotdog au chili. On continue notre transhumance avec la compagnie Greyhound le long de la côte est. Après une petite pause à Atlantic City, cap sur New York ! |
On dirait le sud
La Nouvelle-Orléans Après l’ouest des États-Unis, nous voici partis à la découverte du Sud, destination la Louisiane. La ville emblématique de cet état est La Nouvelle Orléans, célèbre pour son carnaval, ses orchestres de jazz et aussi malheureusement à cause de l’ouragan Katrina qui a dévasté totalement la ville en 2004. Aujourd’hui en arpentant le quartier français, le centre touristique de la ville, on ne voit plus guère de trace de l’ouragan par contre les orchestres sont toujours là. A chaque coin de rue, vous pouvez écouter des musiciens pour la plupart très talentueux. De très nombreux spectacles se jouent également dans la rue. A la Nouvelle Orléans tout le monde peut éprouver son talent. Les plus doués réunissent des centaines de personnes et organisent de véritables show à ciel ouvert. Le quartier français s’articule autour de la rue Bourbon, une rue entièrement dédiée à la fête voire à la débauche diront certains. Pour nous, c’est le deuxième endroit le plus décadent des Etats-Unis (après Las Vegas). Les fêtards qu'on y croise et l'odeur qu'on y hume rappelle un peu le carré à Liège. En vous éloignant de cette rue vous trouvez de très nombreux cabarets-cafés où vous pouvez écouter des groupes de tout style en buvant un bon cocktail. Les rues du quartier français renferment de petits bijoux architecturaux, le tout agrémenté d’une atmosphère baroque qui confère un « je ne sais quoi » de magique à cette ville hors du temps. La Nouvelle Orléans c'est aussi la capitale du Vaudou. On trouve de nombreuses échoppes vendant des poupées Vaudou, des charmes et des envoûtements divers. Dans un pays où les attaques en justice sont un sport national, l’envoûtement le plus à la mode est un cocktail spécial « pour rendre débile l’avocat adverse ». Les cimetières sont d’ailleurs un haut lieu touristique dans cette ville où se déroulent de nombreuses scènes du film « Entretien avec un vampire ». On se sera peu éloigné du centre mais les quelques fois où nous l’auront fait nous aurons pu constater que tous les stigmates de Katrina n’ont pas encore été effacés. Certaines maisons sont toujours dévastées et de nombreux habitants n’ont pas retrouvé leur foyer. En parlant une dame (fan d’Hercule Poirot, et oui la Belgique ce n’est pas que le chocolat et la bière pour les Américains), nous apprendrons que La Nouvelle Orléans est une des villes où le taux de criminalité est le plus élevé du pays. C’est aussi elle qui détient le triste record du plus grand nombre d’obèses. C’est vrai qu’on a croisé pas mal de malheureux, de pauvres gens couchés sur les trottoirs, des regards perdus… On aura pu appréhender un peu le Sud, sa complexité, ses cicatrices. Ici la population noire est majoritaire mais c’est aussi la plus fragilisée et celle qui a le plus souffert de l’ouragan. Last but not least, la Nouvelle Orléans ne serait pas ce qu’elle est sans sa délicieuse cuisine cajun et créole. Les deux mets stars sont le Gumbo et le Jambalaya. Pour le Gumbo vous n’en trouverez pas deux les mêmes. Chaque cuisinier a sa recette mais il s’agit toujours d’une soupe à base de roux brun aromatisée avec de la viande (saucisse fumée et autre), parfois des fruits de mer, et servie avec du riz. On a eu la chance de découvrir une gargote qui selon beaucoup sert le meilleur Jambalaya de la ville. On ne peut pas vraiment comparer mais ce qu’on peut dire c’est que c’est à se damner. On y est retourné deux fois de suite … La cuisine créole est très pimentée. Dans les magasins de souvenirs des étalages entiers vous proposent de très nombreuses sauces piquantes dont certaines peuvent vous causer de réelles brûlures et doivent impérativement se consommer diluées. On s’est contenté de tester les classiques, bien assez relevés à notre goût. Pour ma part c’est un super coup de cœur. J’ai adoré déambuler dans les ruelles, écouter des prodiges assises sur un trottoir, dévorer des huîtres à 0,25$, boire un cocktail dans un aquarium, visiter les boutiques Vaudou, assister à des spectacles de rues, boire un verre de vin accoudée à un bar en écoutant un duo de jazz… Bref un séjour parfait dans une ville qui offre de nombreuses surprises à qui veut bien s’y attarder. On devait rester trois nuits, on y restera cinq. Un seul regret : ne pas avoir pu visiter les plantations environnantes et faire une excursion dans le bayou à la découverte des crocos faute de moyens. Atlanta En chemin vers Washington D.C., on a fait une pause d’une journée à Atlanta, histoire de ne pas s’enfiler 48 heures de bus sans interruption. A priori, la ville qui a vu naitre le Coca-Cola n’avait pas beaucoup d’attrait à nos yeux. L’attraction première, vantée par les dépliants touristiques est… le musée Coca-cola à la gloire de Coca-cola. On a fait l’impasse sur cette pétillante visite. A la place, on a découvert l’impressionnante sépulture de Martin Luther King qui est né à Atlanta. C’est aussi ici qu’il avait son Eglise. Son mausolée est entouré de salles d’exposition qui retracent sa vie et son combat pour les droits civiques basé sur la non-violence. L’ensemble forme un parc national et est donc financé par l’Etat fédéral. L’endroit est émouvant et le musée très didactique. Nous y apprendrons notamment l’admiration que portait le Docteur King au Mahatma Ghandi (dont nous avions visité le mausolée lors de notre voyage en Inde du sud en 2008). On est sorti du parc avec une nouvelle vision de cette ville qui reflète bien l’ambivalence des Etats-Unis, un pays où peuvent se côtoyer le capitalisme sauvage et un idéalisme porteur d’espoir. |
Encore un peu de lard dans ta glace?
C’est aussi ça, le voyage. La rencontre des cultures passe nécessairement par la gastronomie. Le kopi Luak indonésien, le Thali en Inde, le Pho au Vietnam, le poisson cru polynésien, la pupusa salvadorienne...Aux Etats-unis, on a que l’embarras du choix en termes de plats scandaleusement gras, sucrés et caloriques. J’ai décidé d’aller droit au but et de viser directement le pire : j’ai testé le tout nouveau Bacon Sundae du Burger King. 13h20 : Je prends la décision d’affronter cette abomination. Je me dirige d’un pas exalté vers le Burger king le plus proche. Je pousse la porte. Je me sens habité par l’esprit des pionniers d’antan. Je suis le Philippe de Dieuleveut de la gastronomie, le docteur Livingstone du dessert, le Haroun Tazief de la cochonaille. Un peu gêné quand même, j’interpelle la serveuse : « Euh, j’ai entendu parler d’une glace au lard… » Froncement de sourcil, la serveuse pose la question à sa chef, qui confirme. Ça glose dans la cuisine. Visiblement, on en commande pas souvent. Il est encore temps pour moi de reculer, de courir vers la sortie. La serveuse revient avec sa création. J’affronte son regard. Oui, je suis le mec qui a commandé ça. Mais, après tout, elle est la femme qui vend de la glace au lard. Qui est le plus à blâmer ? En marchant vers l’hôtel, je prends garde à ne pas croiser le regard de la jeunesse branchée et végétalienne de la Nouvelle Orléans. 13h35 : je rentre, triomphal, brandissant mon dessert charcutier devant l’expression dégoutée de Maga. Je n’assume pas assez mon appétit d’aventure pour me laisser aller à une dégustation en public. Je consommerais la chose dans l’intimité de ma chambre d’hôtel. Je commence par humer la coupe. Ça sent le bacon frit. Je comprends que ça ne va pas forcément bien se passer. Première cuillère… Ça goûte exactement ce à quoi ça ressemble : de la glace vanille, nappée de chocolat et de caramel, constellée de morceaux de lard salé. Je comprends mon erreur. J’avais follement espéré que les chefs-coq du Burger king auraient trouvé une alchimie pour marier les saveurs : une manière de caraméliser le gras de cochon, qui le rendrait compatible avec la glace vanille. Il n’en est rien. C’est de la glace au lardon avec tout ce que ça implique : c’est dégueulasse. Je persiste. J’ai décidé d’en faire mon diner, ainsi soit-il. Je mets un point d’honneur à ingurgiter les 510 calories annoncées. J’essaie de m’y faire, en vain. Chaque brisure de bacon croustillant au milieu de la crème glacée est une nouvelle épreuve. Je pense avoir gagné. Creusant toujours plus loin dans le godet, je suis arrivé à un niveau ou il n’y a plus de lard : il ne reste que la glace et le caramel. En fait, sans le bacon, ça donne une glace parfaitement honorable. Mon répit est de courte durée. Comme pour dire aurevoir, les boucher-pâtissiers ont encore planqué quelques cretons dans le fond du potiquet. Un dernier baroud d’honneur, une ultime cuillère de ce sucré-salé inoubliable.Je pose le conteneur plastique enfin vide. Je ne me sens plus si fier : Adieu Philippe de Dieuleveut, Haroun Tazief et Livingstone. Je suis Homer. Je n’ai plus faim. J’ai honte. 14h30 : Comme c’est étonnant, j’ai un poids sur l’estomac. J’ai chaud et j'ai mal à la tête. La digestion s’annonce laborieuse. Le journalisme gastronomique de l'extrême, on ne m’y reprendra plus. |
Leaving Las Vegas
Les grands espaces
Le Yosemite Après les mégalopoles, nous voici partis à la découverte des grands espaces américains. Nous traversons tout d’abord le parc du Yosemite, connu pour être la plus belle réserve naturelle du pays. Si la vue des séquoias géants ne nous a pas tant impressionnés (on préfère les Kauri de Nouvelle-Zélande), la vallée du Yosemite, où se concentrent toutes les infrastructures touristiques, est vraiment impressionnante. Les paysages sont sublimes et surdimensionnés. On avait déjà admiré des points de vue exceptionnels en Nouvelle Zélande, mais ici tout est 1000 fois plus grand. Nos photos ne reflètent d’ailleurs pas le côté grandiose, il est très difficile de capturer cette espace dans un tout petit objectif. En voici quand même un petit aperçu. Nous avons traversé le parc en une seule journée, mais quelle journée! On n’en a pris plein les yeux encore une fois. La Vallée de la mort Après le Yosemite, où on a eu un peu froid à près de 3000 mètres d’altitude, nous sommes en route pour la région la plus chaude des USA : la « Death valley ». C’est également une réserve naturelle, la plus grande des Etats Unis. Elle se trouve à quelques heures de route du Yosemite. Plus nous nous rapprochons plus la température devient étouffante. Au centre d’accueil, on vous rappelle les conseils d’usage : beaucoup d’eau, de l’essence en suffisance et évitez les efforts. On a bien suivi tous les conseils et descendu plus de 6 litres d’eau en quelques heures. Le thermomètre grimpera ce jour-là jusqu’à 120° fahrenheit (49°) à l’ombre bien sûr, sauf qu’à l’exception de la voiture, il n’y a pas d’ombre dans la Death Valley. On a quand même tenté une petite sortie pour voir les badwaters (un désert de sel), on a véritablement cuit. Un vent très chaud vous brûle la peau et vous donne l’impression d’être à l’intérieur d’un immense sèche-linge. En quelques minutes on était cramoisi et cela malgré la crème solaire. J’aurai pu ainsi appréhender la cuisson basse température dans ma chair et ne regarderais plus jamais un rosbif de la même manière... On aura résisté un quinzaine de minutes et pour ma part je ne remettrais plus un pied hors de la voiture climatisée. Le parc ne se résume pas à ses températures extrêmes, il réserve également des paysages étonnants et colorés par les différents minerais qui affleurent de la roche. L’endroit est surréaliste et porte vraiment bien son nom. Nous qui pensions ne pas nous servir de l’air-co de notre voiture, on comprend mieux maintenant pourquoi toutes les voitures américaines en sont équipées. |
La Californiiiiie
L'Amérique, l'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurai L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai… Je voulais l’Amérique du sud, il voulait le Nord. Il voulait voir la campagne électorale. Il m’a convaincu. Comme nous l’a dit un polynésien, on a peut être inventé le concept de tourisme politique. Qui n’a jamais rêvé d’Amérique? S’il est de bon ton depuis quelques années de critiquer cette superpuissance (nous les premiers), on n’en reste pas moins des gamins de la mondialisation, des goonies, la tête pleine de films et de fantasmes sur ce grand pays. L.A. Notre première étape fut Los Angeles. Bonne surprise: lors de notre arrivée à l’aéroport, on s’attendait à devoir déballer tous nos sacs devant des douaniers sanguinaires et en fait ce fut tout le contraire. On a été accueilli par de grands sourires et un personnel super sympa. On les place ex-aequo avec la Nouvelle Zélande en terme d’accueil, ce n’est pas rien. Notre premier motel situé à Hollywood nous rappelle Melrose place (en un peu plus minable quand même). Durant quatre jours nous avons visité : - Hollywood, son « walk of fame », ses personnages haut en couleur (on a vu notamment superman s’expliquer avec catwoman devant un flic très sérieux) - Santa Monica, sa plage, ses magasins, son animation. C’est là que nous avons mangé notre premier hamburger américain dans un petit resto à la déco fifties. - Les studios universal où nous avons pu visiter les plateaux (Wisteria Lane, la place de l’hôtel de ville de Retour vers le futur, le motel de Psychose…) On a pu expérimenter aussi une toute nouvelle attraction en 3D qui vous propulse littéralement à l’intérieur d’un film. Les sensations sont incomparables, c’est magique. On restera avec un petit goût de trop peu car Los Angeles est une ville si étendue et si disparate qu’il est très difficile de la visiter en transport en commun. L.A est un assemblage de villes, qui possèdent d’ailleurs chacune leur propre code postal. Il nous reste à découvrir Beverly Hills et Dowtown, peut-être à notre retour après notre road trip. La plage de Santa Monica Studio universal La place de l'hôtel de ville (Retour vers le futur) Wisteria Lane (Desesperate Housewifes) San Francisco Pour la suite de notre voyage sur la côte ouest, nous avons loué une voiture. C’est par la mythique "route 1" (considérée comme la plus belle des États-Unis) qui longe la côte que nous rejoignons San Francisco. Les paysages sont à couper le souffle et les écureuils trop mignons. San Francisco est une ville magnifique tout à fait conforme à l’image que l’on peut s’en faire. Elle allie harmonieusement les gratte-ciel les plus modernes aux maisons colorées. On pense à Maxime le Forestier et à la « Fête à la maison »… Le Golden Gate est majestueux, on a les yeux qui pétillent quand on l’aperçoit émergeant des nuages. San Francisco est une ville taille humaine, on peut s’y déplacer à pied (même si les mollets trinquent un peu dans les montées), les gens sont adorables (mais un peu bizarres parfois, on croise des looks incroyables), la skyline est impressionnante et la vie culturelle semble bouillonnante. Bref une ville où on se verrait bien vivre. C'est une maison bleue... |
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